Le présent blog fait directement suite au blog Les Nouveaux Chants du Mabinogi dont les archives sont disponibles via http://nouveauxmabinogi.blogspot.fr
Me
voilà, seul, dans l’électricité d’une nuit historique. Me
voilà, dans l’électricité d’une nuit unique. Seul. (Bientôt
au cœur de La Baie du Tigre au cœur du Dragon Rouge) Me voici de
retour et renaissant – ICI LÀ – Comme un rouge à la Francis
Bacon. Jennifer « Addewid bob addewid – Une promesse est
une promesse ». Je rapporterai ma carcasse dans le rouge
vif du coucher de soleil à la simple et juste mesure de nos tendres
rendez-vous. (Sans peine aucune je devine l’évidence de cette
réalité) C’est une jolie nuit qui danse, en ma chair, pour
toujours car la jeune femme avance jusqu'à la fin des fins,
au-delà des quais de La Baie du Tigre. Au matin bruine la brume…
Il y a des instants qui font le feu… (et qui chantent la passion)
Il y a des heures qui font le feu comme un rouge à la Francis Bacon.
Jennifer « …Comment nomme-t-on ceci addictiveen français ? ». Tous les instruments de musiques,
cette nuit, sonnent de la beauté. Tous les instruments de musique
résonnent mieux que Dieu et Diable à l’unisson par-delà les
murs, le plafond et le plafond du lieu de la cérémonie du récital
de l’homme à tête de cheval.
Je désire maintenant suivre ton
cœur si tôt à l’aurore la fille caresse les joues de sa mère et
que vous ne nous donner plus une explication trop complexe à
l’annonce de cette récompense. From Bay-Tigger, des braises
rouges au fond de mes sacs, je revisite avec les complicités de deux
jeunes noctambules, les rues de nuits animées de Cardiff, dans un
pub ivre et bruyant du centre-ville avec la simple saveur tendre
d’une Guiness tiède tapissant les souvenances de ma carcasse.
Seul. De passage, ré-apparition, in London à Victoria-Station,
toujours à l’angle extérieur du même pub que jadis, - ICI LÀ -
. J’attends, assis là, avec moi-même. Comme CELA est mystérieux,
je me regarde passer dans l’autre sens avec mon fils… Et courant
vers des feux rouges et gallois.
Notes :
Bacon
(Francis) : Voir note du lexique dans le chant 6.
Bay
Tigger : Voir note du lexique dans le chant 6.
Remonte
et qui est vomie en pleine bouche. Ô, Jésus ! Tous seuls.
C’est
la guitare de Mississippi Fred McDowell qui pleure… C’est
Notre
sang qui coule sous notre peau. C’est le bottleneck d’
Une
bouteille brisée qui glisse sur les cordes, ça coule, ça cogne,
/
ça dégueule de rage !
Des
âmes bleues c’est la voix de Délice ou Manie Smith
Qui
pleure, se lamente pour toi l’autre, toi l’autre seul, tous
seuls.
Ô,
Jésus ! Regarde bien, vois bien derrière, c’est l’homme
redressé sur ta croix.
Notes :
Mississippi
Fred McDowell : Fred McDowell plus communément nommé
Mississippi Fred McDowell [1904 – 1972] est un chanteur, guitariste
et compositeur de blues américain. Il joue de la guitare acoustique
slide, au début avec un couteau de poche, puis avec un os de côte
de bœuf puis plus tard avec un morceau de verre pour obtenir un son
plus clair. On lui doit le célèbre titre : You
Gotta Move que
The Rolling Stones reprendrons pour conclure leur album : Sticky
Fingers. Le
blues de Mississippi McDowell est sans aucunes fioritures et purement
minimale, il se contente juste souvent de doubler à la guitare la
mélodie qu’il chante.
Délice
ou Mamie Smith : Mamie Robinson, plus connue sous le pseudonyme
de Mamie Smith était une artiste américaine [1883 – 1946]. Elle
s’illustra successivement ou simultanément comme danseuse de
revue, chanteuse de jazz et de blues, pianiste et actrice. Elle
enregistre le 14 février 1920 pour le label Okeh son second disque :
Crazy
Blues et
c’est le premier disque de blues qui remporte un énorme succès
[75000 exemplaires de vendus en une semaine]. En fait, elle avait
précédemment enregistré un premier disque de deux titres :
You
Can’t Keep a Good Man Down &
That
Thing Called Love, sans
être foudroyant son succès avait été suffisant pour qu’on fasse
de nouveau appel à elle, et cette fois ce fut une date historique
pour la musique du début du siècle 20.
Chant
vingt-quatre – NE ME PARLEZ PLUS DES CHTI’NOULES !
La
Marie-Grouette est encore bien
Jeune
pourtant elle a déjà revêtu
Le
masque et le déguisement de
La
modernité. Au coin de lèvres,
Dans
un rictus satanique, elle fume
Le
mégot de sa vie écartelée.
Les
oursons, les poupées et les
Peluches
s’entassent sur la chaise
De
bois(vide) au milieu du
Jardin
– inexorable et terrible absence – ANGELE.
De
l’abbaye détruite par trop
De
certitudes, il ne demeure que
La
Tour – ABBATIALE – qui s’élance
Par-dessus
les arbres d’ici
Comme
une fusée statique, engorgée, enceinte
Des
saisons passées, présentes et unies…
Jusqu’à
la fin des fins…
Au
moins dans quelques soucieuses, fidèles
Et
humaines mémoires. Sur la place
Parfois
la ducasse – où sont nos
Ducasses
d’antan ? – puis la mort
En
dents, en bouche un CRI
Muet
et douloureux, un cheval de
Bois
emporte l’enfant par-delà
La
tristesse de nos temps ; l’
Autre
cheval de bois à leurs côtés,
À
leur gauche, à l’air
Vraiment
trop idiot, saoul ? Peut-être
Bien
qu’il s’enivre afin
De
tenter d’échapper de
Son
emprisonnement mais c’est une
Autre
histoire… Dans une p’tite église
Galloise
de pierres grises, on enterre
Quelqu’un
ou quelque(s) chose(s)… des
Odeurs
et des marques sur une
Peau
de vie… des années de
Rudes
labeurs d’homme… puis sur
Une
plage des côtes de la
Mer
du Nord… - AUDRESSELLES - …je cherche,
Tente
de retrouver, l’image de
Ma
grand-mère… – MADELEINE - …et de
Mon
grand-père… - THEO - ; cela au
Final
n’est pas triste alors
Que
je longe la mer qui
N’est
pas encore tout à
Fait
à marée haute. Plus tard
Je
me retrouve dégueulant / dégueuloir, penché,
Agenouillé
au bord de la cuvette
D’un
w.c, dans une exécrable lumière
Artificielle,
spasmodiant une surprenante prière… « Ne
Me
parlez plus jamais des Chti’noules ! » …
Un
troupeau d’agneaux et de
Brebis
venu d’une oubliées et
Froide
lande galloise traverse en silence
La
matière grise de mon cerveau…
Maintenant,
voilà, décapitée et rôtie
La
dinde des jours de fêtes
Prête
à être découpée et engloutie
Par
vos féroces désirs de viande.
Je
déteste ces appétits ; je préfère
La
vieille machine agricole rouillée au
Fond
de la grande cour d’
Une
ferme qui témoigne de
L’homme
debout qui commençait son ouvrage
Quotidien
dans les p’tits matins… puis
Que
les neiges reviennent tout recouvrir
Et
le gel… que le gel
Brûle…
tout… purifié… alors que bandant
Je
vous regarde encore bien déterminé.
En
vers arithmonymes de 6.
Notes :
La
Marie-Grouette : C’est une sorcière des eaux et des marais
dans le Nord de la France. Elle est un exemple de croque-mitaine,
personnage maléfique présenté aux enfants pour leur faire peur
afin de marquer les interdits vis-à-vis de moments ou de lieux
considérés comme dangereux.
Chti’noules :
Mot inventé par l’auteur à partir de Chti’ mi [qui en picard
sert pour désigner de manière populaire les habitants du
Nord/Pas-de-Calais] et de Capenoules [nom d’un groupe qui
interprétaient des chansons en chti’ mi paillardes, grivoises et
populistes fortement apprécier par les habitants du
Nord/Pas-de-Calais mais qui a largement contribué à développer une
image dégradante des petites gens du peuple de cette région.
La
Tour Abbatiale : L’auteur fait ici référence à La Tour
Abbatiale de Saint Amand-les-Eaux, à laquelle il est puissamment
attaché. Cette tour abbatiale est un vestige remarquable de ce qu’il
reste d’une abbaye qui fut fondée dès le siècle 7 par le Roi de
France Dagobert 1er.
La magnifique abbaye fût presque entièrement détruite à la
révolution française mais La Tour Abbatiale a été épargnée.
C’est aussi l’endroit où a été découvert en 1837 La Séquence
[ou Cantilène] de Sainte Eulalie] composée vers 880, qui a
longtemps été considéré comme le premier texte littéraire écrit
dans une langue romane différenciée du latin et donc on peut dire
que c’est du proto-picard.
Audresselles :
Village côtier de la côte d’Opale situé au bord de La Mer du
Nord [entre Boulogne-sur-Mer et Calais] et également situé à
proximité immédiate du Cap-Gris-Nez point du littoral français le
plus proche de l’Angleterre. C’est à Audresselles et dans ses
environs que le cinéaste Bruno Dumont a réalisé le tournage de la
mini-série en quatre épisodes de Petit
Quinquin diffusée
sur la chaine de télévision Arte les 18 et 25 septembre 2014.
Assise
sur le muret, les jambes suspendues comme un point d’orgue.AU dessus de
La
portée de l’horizon : voix silencieuses. Si… le ciel a pris
ombrage et dans
La
soie tiède de ses paupières l’argent creuse. Pour mieux respirer, ses hoquets s’
Eparpillent.
Elle ose aller plus loin. Elle pense, en pleins et en déliés, l’esprit
Taché
du vent qui se dérobe derrière un judas. Vieillir sur la pointe de son
Chevet
malade. Ne plus rien reconnaître. On ne sait plus attendre. Les mots changent de Trottoir.
L’âpreté de sa vêture, le talon étonné de ses chaussuresveillent farouches sur
L’arrondi
solide du soleil, heures transparentes priant les chapellesnégrières,
blotties dans l’attente.
Pourquoi
refusent-ils la clairière odorante ? Vivre un continent decyclones. Que voulez-vous ?
Que
savez-vous encore ? Et encore respirer au balcon des barbelésfleuris-griffes, fendre l’
Or
nègre. Êtes-vous dignes de tout ce que vous voyez ? Ecumefourbue des enfants
Métis.
Que savez-vous d’elle ? Pourquoi ? Pourquoi dans l’huilecarnassière : siècles d’esclavage ?
Pourquoi,
dans les bouteilles de sables, manuscrits ? Pourquoi volerquelques miettes hésitantes ? Laissez-la faire,
Ne
l’approchez pas ! Ventre sec comme une noix scellée.
Pourquoi ? Pourquoi vivre dans une
Vitrine ?
Un papillon a la conscience du soleil ; un calendrier unique. Laissez-là ! Laissez-là !
L’index
vers le soleil ! Brûlures sans réponse sur les épauleslointaines. Où est-il ?
Ecorché,
le retrouver comme un lévrier de granit. …je recule, je glisse quelques pas vers
Moi-même.
Mes doigts apeurés dans l’or nègre des mèches noires.Gwyllt se redresse,
Bande
l’arc de ses yeux « …sans un homme dans l’ombred’un autre. »
En
vers arithmonymes de 15.
Note:
Gwyllt :
Signifie sauvage en Gallois et aussi parfois utilisé comme prénom
féminin.