lundi 24 avril 2017

JUKE BOXE FINAL AUX BARS BLEUS



Feinal –  JUKE BOXE FINAL AUX BARS BLEUS

Zéro – 20 janvier [toudis su l’coechie / Toujours sur la route] Pàrehl à din in Alabama by Soul Cool ‘Trane, 
aux alentours des poussières des rendez-vous manqués, au Bar Bleu, je caresse, en cathédrale vide d’Amiens, l’horizon du fil à retordre ou le blues du plomb dans l’aile si tu préféres. À l’errance du R pauvre sur le bitume du D jeté au fils en mélopées dépouillées de Paris-Texas
 incarnées en la voix de Jeffrey Lee Pierce. 
…Le vide est une érection comme la Tour Effeil : Voor al die onde Mother fuckers, zoals ik ! …Déployes mon paternel itinéraire dans la duperie de notre bébé volé, notre ange déchu ; et à jamais… J’avance jusqu’à NOUS à (ré) inventrer… Pour Toujours. 
Partie 1 – 21 janvier. Comme un chien dans le onze mitraillé par delà Beauvais, aux alentours du gel magique d’une nuit de lune-Louve, au Bar Bleu, pareil au K d’un Juke Joint oublié de New Ibéria, aussi j’ai croisé par deux fois et échangé des mots au sombre manteau écossais qui dansait sans penser entre les tables au son du T.B Sheet...
 ...de Van Morisson dont la voix de rocailles glisse toujours sur ma peau et me rentre en corps telle une falaise blanche qui plonge dans la Mer : I’m Blue, car ils n’avait plus de territoire, murmuraient en chantonnant entre leurs dents pourries, les geux pionniers irlandais, exilés aux Amériques, les jours de cafard en regardant l’ Océan en fixant la ligne d’horizon en espérant entendre : GLORIA ! 
Partie 2 – 22 janvier. Comme une promesse sous vous banquises, aux alentours du détroit du Loup, au Bar Bleu, je m’enterre au travail inquiet, aux cheveux de la lumineuse du A et aux lèvres d’Or de l’absence du Y, aux volutes jazzy’s de 
Mélanie De Basio...
...en l’Archiduc in Brusseld dont les cordes vocales tissent la longue caresse incertaine identique à une inscription de Louis Scutenaire : Construire, c’est nourrir un Loup. Je n’ai plus de lieux fixe… Chantonnant en chiffonnant entre mes dents, picard courant au seuil de la fin de la parole, en fixant à mes rétines votre Musique. 
Partie 3 – 23 janvier. Comme dans l’invisible forêt oubliée, aux alentours de Gaza, au Bar Bleu [de ma mémoire] je parcours la sente humide des gens de pluie à la vivacité du C et à la Dignité du M au panache ébouriffé de la queue de  l'écureuil qui s'envole de sa niche du creux du tronc blanc de l’arbre décapité. Le silence est désert où fleurit la Musique et la Musique cette fleur… Croasse le corbeau de Lénore...
...dressé au faîte de l’arbre blanc. Palestinienne fidèle, venant des blancs silences des cailloux de la Paix. La pluie nourricière remplace la soif du gel et sifflotante la stridence aiguisée au petit cri de l’ Ecureuil de Gaza. 
Partie 4 – 24 janvier. [Jamais, jamais la chanson pour Europe.] Comme au bord de la p’tite riviére, aux alentours de la Sensée, au Bar Bleu, je bouboule sensass à contre flan à la pornographie du W et à la sainteté du ; aux seins écarlates du sexe aphone de la course court-circuitée du Man de Le Mans : C’était le fils du père Fouettard, elle s’appelait Marie Noël, j’étais Jean Balthazar…
...chante le partouzeux de l’ivresse des fleurs, chancelant aux orgues mécaniques du limonaire d’Herzelle. 
À l’approche des brunes bleues d’Ostende, et le spleen des bulles Enoïdales du silence puis le : …À jamais, jamais…. De la fée Europe. 
Partie 5 – 25 janvier. [La Grande Partouze Mentale – sans objet] À Vladimir Jankélévitch. Comme NOUS à la grande table de l’ironie souriante, aux alentours des suicides de nos solitude, au Bar Bleu, Il ne pense pas le collectif salutaire à la signature du B et à la porte du Z aux petits papiers sanglants du Moi et du détail qui tue du Je. De Celle… la pensée respire plus librement quand Elle c’est reconnue dansante et grimaçante dans le miroir de la réflexion… grincent les charnières, à la danse évidée du silence, griffonnante aux frissons de la Pierre Roulante...
 ...autour de la Tour de mon guet et magnificence de la nuditée du Feu Follet.
Partie 6 – 26 janvier. […et hAMOURistique] Comme au plein de ma liberté hAmouristique, aux alentours de Celui qui a lu Sigmund Freud, au Bar Bleu, je psychanalyse le concept de la modernité-surréaliste aux fumerolles du H du sujet et à la famine du S de l’humour, à la schizophrénie de la paranoïa de la structure même de la quête du délirant… La pensée = La pansée [il faut se remplir la pense et non la vomir !] …Tambourine mon alphabêtique idiot-didacte sur les bois de mes guitares muettes dans la chambre vide des violons des pouvoirs sans savoir et ma vie n’est pas tel toi, un adieu, la mort à venir d’un Roi. 
Partie 7 – 26 janvier [cousins & fanfares] Comme aux perles de cristallines de la Gunkel, aux alentours de Niafunké, au bord du Niger,...
 ...au Bar Bleu, Je prie à la magnificience de la souvenance chancelante de mon Roi, au point du i précis et à l’unique du j de l’ancêtre. De sautiller à la frise de l’univers de ma mémoire, d’être la relève fidèle aux côtés du vieux flamand bleu. C’est le moment des années de la souffrance, de l’amitié et de l’amour. Beaucoup sont disparus, à moi maintenant de faire mémoire de souvenirs… disperse les archives au cœur du kaléïdoscope d’un chanteur trisomique assoiffée de fraîcheurs printanières et que villes s’envolent au-delà de leurs funestes lentes processions. […Où sont passées, cousins, nos joyeuses fanfares d’antan ?]. 
Partie 8 – 27 janvier [Luixelle] Comme aux deux, trois petites indécises, aux alentours de l’autre versant de la dune, au Bar Bleu, Je n’attend plus personne, qu’elle revienne à la cécité du L du p’tit caillou et au blanc du E de sable. Puis me nourrir du pain de Luixelle en Saint Amand-les-Eaux...
..., afin d’être Sensass, champion du monde 1993, pour renaître. Tout ce que je veux, ce que je cherche, c’est juste un peu d’affection…
Appelles la sœur absente, le frère distant, dans la jupe jacobine ou le froc batave, sur la conjugaison inscrite à l’ardoise de l’addiction, et être, là, certes la déroute mais incarnée sur le circuit. 
Partie 9 – 29 janvier [EN ROUTE !] À Ivar Ch’ Vavar Comme un singe gallois sans uniforme, aux alentours d’une Musique pour une société nouvelle, auX BarS BleuS, je viens pour le grand cosmos de NOUS ; I N S A N N E ! Aux pourpres du K de vos joues et aux sels du V de vos espérances, de manger demain du poisson à Mouscron et serrer des cieux ouverts samedi-dimanche à Cardiff. Quand jou qu’të vièn ichi a’ck èt’ carrète prènne ènne tchesses ed lives pi d’liméroùs d’ärvue pour ti bayé à Lise, Emma,Jason… Il y a même Noé. Dans l’Europe pourrie, notre jeunesse à faim de Fraternité et le souffleur de mots est sur la chaussée. Garçon, EN ROUTE ! [Honit Soit !...
 ...Première leçon de français avec le gallois de New York].

AU GRAND TOUJOURS, INTERLUDE BLUES !...
...DE WILLIE DIXON.

 Partie 10 – le 29 janvier [des mots gris picards sur fond bleu de Mer du nord] À Pierre Lepère. Comme des galets à l’ambulance de la plage,...
 ...aux alentours de la vitrine de la disquerie de Dinant, auX BarS BleuS, je dépose en boîtes des images postales de films surromantiques. Au magique U du Blues et mystérieux V du vent du docteur Adolphe Saxe...
..., je jouis à la ligne du violon qui chafouine la chanson errante. Ecrire aussi à Mason Guilhermina : Fin de face b, de mon exemplaire portugais usé : J’affirme que les yeux de l’infini sont aussi bleus, la nuit, que ceux de mon ami… Inventions d’accords improbables des ventres de la danse des mots, sur le pont du Ferry-Boat entre Pembroke et Rosslare et nous ensanglotés à la frise bleue, à venir, de nos baisers. 
[À moins qu’il s’agisse de Roeselare et de seulement de mots gris picard sur fond de bleu de Mer du nord]. 
Partie 11 – 30 janvier. [pour la Fée Paradise] Comme à l’anniversaire de la Fée Paradise, NOUS sommes, ce jour, feux de pleurs de joies, aux BARBÂRES BLEUX, je danse aux noix d’Anne et en désordre de Christoph’, à la neige du F d’Amsterdam et aux étoiles de l’ U du chinois, au merci de la bergère des petits cailloux de sable blanc, aussi aux garçons d’Irlande qui change les étrons en Or de Lénore. Nevermore ! Mais le corbeau, perché solitaire sur le buste placide d’une statue ne profère que mot unique, comme si dans ce mot unique il répandait toute son âme. 
Dansez ! Dansez ! Envolez vous enfant du Qui, Fille du Qui, dansez haut et fort ! Fils du Qui, dansez fort et haut. Amour règne au dessus de NOUS, berce NOUS à la magie des boucles du violon au corbeau.
 Partie 12. 31 janvier. [BARRE BLEUE] Comme dans l’incendie du lendemain achevé, 
NOUS , les deux pieds dans le purin et le fumier déversé sur le parking au prix du Leader, à la BARRE BLEUE, j’en termine avec ce trip de route, tout doit disparaître ! À l’invisibilité du zéro identifié et au sabotage d’un bienveillant.
13 finale. À la martiale marche nuptiale des mercenaires, à la nécessité d’en finir pour mieux renaître et marcher. Le ciel était d’un bleu si dur qu’une allumette frottée s’y serait enflammée, la lumière jaune si douce qu’on aurait pu la croire vieillie en fût de chêne.[…enregistrez dans vos caboches car l’écran va se vider. Ecrivez sur des pages de cahiers puisque les mots vont tous finir par disparaître et sans retourner à leurs informatiques silences virtuels. 
La Musique demeure notre seul possible de redemption.]
BARS BLEUS, le bonus ! – un quelconque jour suivant...
...Comme au blues des plombs dans l’aile et du fils à retordre aux ciseaux de Lénore, j’annonce : NOUS sommes de retour même si vous croyez que NOUS sommes une disparition, NOUS marchons aux Lettres invisibles et aux Chiffres effacés, au seuil du souffle de la sabarcane des mots qui réclament le silence, à la forêt des caresses de la fin de la parole, aussi à l’ombre du remix des tous …Y’ai renoncé la nuit dernière, renoncé la nuit dernière, j’ai renoncé la nuit dernière essayant de récupérer mes restes… Avance le beffroi de notre mémoire en remontant l’avenue du Loup sur les accords du blues du fils à retordre et des plombs dans l’aile et que, dés demain minuit, la gomme sacrée fasse son œuvre de sainteté et NOUS serons. 
[Demain vos belles paroles mots commenceront peu à peu à disparaître de vos écrans, seules les Musiques resteront… Et enfoncez vous dans l’effort d’écouter Blue’s Blue jusqu’à sa fin des fins.]
Enfin, Icelle, Icelui a trouvé la bonne chanson.

samedi 22 avril 2017

ELÎSABA


Chant trente deux – Le rêve, la fêve et le jour du Yadad Daoud à la venue d’ELÎSABA.

À Lison Clémence Déquesnes, 
 née le 5 janvier 2016 à 15h16, en Boulogne-sur-Mer.

Une nuit tout contre Icelle l’aimée, Icelui dort de tout son souque des fatigues de tant de batailles déjà menée mais par Absalom Clemens, il est réveillé par la présence physique du fils, il est bien là ! Droit au bord du lit et la main droite tendue en avant, il clame par 3 fois : Yadad Daoud ! Yadad Daoud ! Yadad Daoud* ! Avant de disparaître. Le profond trouble d’Icelui éveille la bienveillance d’Icelle qui l’écoute répéter dans l’obscurité de la chambre : Mon fils était vraiment là et il me disait d’une voix claire, affirmée et de la main droite tendue : Yadad Daoud ! Yadad Daoud ! Yadad Daoud ! Et ce rêve n’était pas un rêve mais une première annonciation.


**********
Quelques jours suivants, alors que soumis à la tradition, Icelui partage la galette des Rois, en mangeant, il se brise une canine en croquant sa seconde part. Il tombe sur la fève : un p’tit ange qui joue de l’accordéon : Yadad Daoud ! Yadad Daoud ! Yadad Daoud ! Et cette fêve n’était pas une fève mais la seconde annonciation.


**********
Absalom** Clementia*** ELÏSABA**** ! Là, Elîsaba, où s’arrête, à la côte ouest de notre Mer du Nord, la sainteté fantomatique de l’Orchidée Blanche, Edzyr apprendra le magique prénom : LISON – ELÎSABA ! Mon dieu est sarment. Lison est là qu’il va porter à l’oreille de notre bon Roi, Arthur alors que lui a été révélé qu’Edzyr est Dafydd*****

p.s : La troisième annonciation est révélation finale, un coup de téléphone de Samuel à son père Icelui afin de lui annoncer la naissance de Lison. La scéne a lieu alors que se termine la lecture de la face A du magnifique 33 tours de Jazz : East Coasting – 1957, de Charles Mingus, dans les sillons suintés de West Coast Ghost.



*Yadad ou Daoud [David] signifie en hébreu : Aimé, chéri.
**Absalom en hébreu signifie : Pére/Chef de Paix ou le Père/Chef est la paix. C’est le nom du troisième fils de David, Roi d’Israël. Son histoire est racontée dans le second livre de Samuel. Absalom est la racine étymologique d’Axelle.
***Clémentia en latin signifie : Bonté, douceur et indulgence. C’est le nom dérivé de Clemens pour la déesse romaine du pardon et de la merci représentée avec une main tendue en avant.
****Elîsaba en hébreu signifie : Mon Dieu est sarment, c’est la racine étymologique de Lison.

*****Dafydd en gallois signifie : David [Daoud, Yadad]

jeudi 20 avril 2017

PAYSAGE PSYCHIQUE - 4.

SAISONS QUATRIÈME - CONTES & AUTRES RECITS



Chant trente et un –Paysage psychique 4-

Aussi au limon du bleu du Yang-Sté, j’aiguise mon verbe gris picard pour advenir, en votre chair, rythmes tels les crochets de riffs du professeur : John Lee Hooker. Je vous livre discrètement la confidence, sans vouloir vous déranger réellement… Jadis depuis toujours et demain le Loup BAZARBleunuit qui vous traverse et par mon rare sourire de silence maintenant pour mon jour dans les souvenirs électriques des orages du Jon Spencer Blues Explosion ! 

Dessous les ponts d’un Mississippi improbable qui remonte des bayoux de l’adolescence.
Revient… C’est tout droit, Baby ! …Hound – le chien-Taylor, l’homme nègre qui eut douze doigts et me demande depuis le seuil de l’éternité du commencement, de lui croquer les deux superflus, aussi… 



Je suis LoupBAZARBleunuit. Je vous délivre discrètement la confidence sans vous déranger réellement, je passe. CELA ne me coute rien si, autiste, elle est comprise de la Louve.
Le soir distrait est absent. De grandes villes noires s’aventurent pour forniquer dans le sillage de nos sœurs tranquilles quand le tout soleil écoute vos silences qui approuvent… À l’horizon est à entendre : Est-il RIEN ? Ce cri de l’Alligator d’Or ? RIEN ? Ô ! VIE ! Fleurs de sang à la manière que RIEN ne peut… Les peuples de pestes télévisuelles et de réseaux sociaux en génocides de la Pensée. Ô ! Alligator d’Or dans l’ombre des regards, dans la transe de vertiges de grands complots à accomplir… Aux musiques de tes larmes sonores, toutes les rives sont à visiter.
Une heure chevauchée de notre âme par la bienveillance accompli de l’Alligator d’Or, c’est l’herbe heureuse dans cette lumière d’un bonheur ici là – le ciel que l’on aurait peint un peu plus haut que sa voûte ou bien du plus profond du crâne bleu plein d’air pur. Voyant le regard du jadis, c’est nous joués en échos. Je savoure me parlant en écrivant. À la jonction tellurique de mes sensations, j’écoute Cecil Barfield,



je suis pareil à Robert Johnson à la croisée des chemins où il doit choisir… Je respire dans le pèlerinage de ma pauvreté en lumières de brouillard. Je serre les dents en guettant le point de non-retour. Je touche la nuit des deux doigts superflus tranchés… ils me sont en la bouche de ma mémoire …de Houng Dog Taylor. 



Mon cœur dévore sur la trace muette accouplée à jamais au blues contre l’équation de l’immense stupidité des siècles 20 et 21. Le haïku est dérisoire, là où autrefois électrique.
Griffures d’encre sans armure de goudron aujourd’hui comme jamais assouvies. Premier d’avant la vie ce stylo du moi qui dévide à coups de plumes incandescentes les gestes faits de notre autre : Alligator.
Même quand le passé se glisse sous la peau comme Alligator en chasse, CELA ne défroisse pas les mémoires perdues. On ne défroisse jamais le regret qui est un papier de sucrerie chiffonné.
Tu es corps d’écriture, ventre de fissures. Tu portes tes intérieurs vers l’extérieur, unique dans les vases de la vie, tu désires défier les oublies affirmés. Tu deviens lignes mal aimées puis ton corps une strophe finale. Le vol de l’Alligator d’Or aux larmes sonores brouille la discipline des ondes au-dessus de l’orage qui s’annonce ===============================>
====> Post-industriel : LA CHUTE !


À la pleine âme de la peau de l’Eglise de Celle, les écailles du Loup en la danse des baisers au pur j’oui accru des sentiments du soi en soi –NOUS. Danser l’harmonie de l’Amour et la marche de l’Alligator devient souriante… –Voilà, l’Or ! …au vent du seuil de la chapelle sixties.


Eglise sur crocodile-walk. À la pleine âme de la peau de l’Eglise de Celle, les écailles du Loup en la danse, point de justes. Une arme fatale excite l’étincelle qui sommeille à l’oreille de l’Alligator d’Or. L’épée du bébé donne des ailes déployées aux solutions des problèmes. Demandez-lui, LÀ !  

lundi 17 avril 2017

LE CHEMIN D'ARTHUR - Le jour...

SAISONS QUATRIÈME : CONTES & AUTRES RECITS


Chant trentième – LE CHEMIN D’ARTHUR
...le jour où nous avons marié Niam, la danseuse aux cheveux d’or à Oisin, l’artisan des froments qui trahira leur serment -.



Par plus qu’hier, par plusieurs fois j’ai emprunté le chemin d’Arthur. Arthur Des Chênes est mon père et tel le Roi à l’Excalibur, je suis le fils d’Arth… - Par la révélation de Gwalchaned, je sais que Musiques sont mon Excalibur.

Puis Icelui par Icelle nommé, je suis moi-même Arth puisque maintes fois j’ai déjà longuement avancé de par le chemin de mes Arthur... –Arth Des Chênes, le Roi Arth de la Ronde Table et le poète sacré, Rimbaud-. Multipe, Cul Farrd – maigre souffleur de mots, je suis le fils Edziré… -nommé ainsi par mon père sur son chemin d’Arthur.-

Déjà plus qu’hier, sous le soleil de L’Orchidée blanche absente mais à jamais bienveillante, nous avons notre Roi Arthur, en Notre Dame des Fièvres, embrasser la jeune mariée, Niam aux cheveux d’or et Oisin, l’artisan des froments qui trahira leur serment. Nous avons vu notre bon Roi Arthur, en jour de mariage, embrasser les cinq arrières petits- enfants de notre Orchidée blanche. Nous avons vu Uaithne, ma jeune sœur en Harpe Bleue, voir CELA. Nous avons vu Llyr, mon jeune frère au Casque d’Or, voir Cela. Nous avons vu, Sualtam Mc Roth, l’homme qui jadis en Paris à croisée Francis Bacon. – Il me recommandra d’écouter les chants de Lluudded-wisc (Habit de fatigue) et ceux 


de et ceux de Troelleu yr ysparduneu (Petites roues des éperons) - . Nous avons vu en Village des Peuples… - sur fond sonore d’une musique disco vintage et usée - …Un père, Fergus Mac Roth, se transmuter en, apache.


Nous avons vu la transe collective dech Thiot-Jin qui danse comme Lleuw, Loup fou délié… Pi cheule salsa dech dhiape / Et la salsa du diable… Et assis sur ma chaise, j’ai eu la danse de Saint-Guy… Quand est passé un rigodon de carnaval de Dunkerque au travers de… L’Avenue… - 


Cette avenue est la venue de mes souvenirs comme quand Léonce monte et dévale entre marées basses, marées hautes de La Mer du Nord : C’est du côté de mon enfance et de mon adolescence nichées entre le village d’Audresselles et le Cap-Gris-Nez-. Nous avons vu des sautillants Acadiens s’improviser Zydeco cha cha sur un pont de Louisiane : Le blues du Port Arthur de Jouvence retrouvée – Là, une Farfue dénoue avec une grâce infinie son chignon de princesse-.


Nous avons vu Marth’yne d’Huymberth et Llyr en Casque d’Or se remémorer la Cité de La Cuisse-courte, les rues de Lambres, de Douai… Celle magnifique de La Gare à Sin-le-Noble où O la la c’est… Pour toujours Bleu pour Mémé… Bleu pour Pépé… Nous avons vu, une autre Farfue, la fille-belle être la douc-attentive à la fatigue de Stich, le fils Clément qui comme en retour de Sarras, en avant-garde et pleine lumière du jour, reçoit et photographie la VISION.


Aussi, nous avons mangé des biscuits apéritifs, des amuses gueules, des foies gras, des viandes rouges, des légumes verts, de la purée légère de patates douces, des fromages de toutes les Frances, des gâteaux aux fraises… D’autres au chocolat, aussi des crêpes flambées au Grand Marnier… Et sur toutes les tables des kaléidoscopes de dragées multicolores. Aussi, nous avons bu du champagne – certains du whisky et Bedwyr de l’alcool d’ais -, du vin blanc, du vin rouge, de l’eau plate et une autre gazeuse de Saint Amand, des bières, du champagne encore… Et Bedwyr de l’alcool d’anis sur sirop de cassis !? Enfin bien serré du café pour savoir éveillé dans ce matin qui arrive de par le chemin d’Arthur et sur lequel tous les convives repasseront.

J’ai aussi entendu une prétendue banshee, Cliodhna de la Duègne je crois, se vanter d’un strip-tease au pays des merveilles d’Iseult… - ce qui annonce la trahison, à venir, du serment d’Oisin à Niam. - …Puis Tristan dans un métro d’après minuit rêver à haute voix d’un dernier tango, tout en survolant les toits de Paris. Et encore nous avons vu aussi Llyr au Casque d’Or avec ses fils, Bran le Béni et Efnisien, se déhancher en rythmes sur la chanson unisexe Filles et Garçons des chevaliers britons du Blur. 




Nous avons vu encore des lanternes allumées s’envoler dans les cieux noirs, dans la douce nuit et vers cette lune si brillante que j’y ai vu la respiration de La Sainteté de l’Âme de notre Orchidée blanche.

Nous avons vu aussi encore des étincelles de feux d’anges brillantes sur les gâteaux du mariage de Niam et Oisin.

Plus tard… - c’est toujours en ces instants là que se déroulent des scènes de très grands mystères !? - …Vers la nuit en deux et une demie, c’est alors pareil à un rêve mais sans le sommeil ! Après avoir embrassé Niam, ma jolie filleule mariée, je quitte la salle du banquet.

Me voilà, dans une courée extérieure au fond de laquelle j’aperçois deux banshees que je rejoins pour un galant au revoir… - à partir de ce moment c’est vraiment pareil à dans un rêve mais terriblement éveillé et sur ce point j’insiste vraiment ! - …les deux banshees assises sur un banc de bois blanc le long d’une longue haie de troènes, sont en compagnie de trois jeunes chevaliers. Droits dans la nuit, il s’agit de Bedwyr, de Bran le Béni et d’Efnisien… Après l’avoir salué, je quitte ce petit monde en empruntant l’ouverture de la voie des sables de cailloux blancs qui mène aux charrettes. Là, comme dans un nez à nez amoureux, je tombe sur une plaque de rue qui indique au bout de son poteau que l’on rentre sur Le chemin d’Arthur !...
Et c’est dans ce temps précis de ce récit… Voilà, encore un mystère !... Où je termine de retaper ce poème que le téléphone résonne et me somme de décrocher afin de découvrir en une première fois, la voix de Gwalchaned – Faucon d’été !? AH ! Magie poétique de La Grande Picardie Mentale quand tu nous tiens, fidèle, c’est pour toujours ! c’est ce qui nous a été tantôt révélé par Myrddin – Merlin, le Crabe de Bércq !

Demi-tour ! Je tourne les talons et je m’en retourne vers les deux banshees et les trois jeunes chevaliers. Je leur lâche à peu près ces propos : - Extra-ordinaire, incroyable ! Avez-vous vu ?... Non ! Alors venez voir CELA. L’un d’entre vous peut-il avec son g.m.s photographier cette VISION ? Bedwyr, Bran le Béni et Efnisien me suivent vers la VISION…
Alors Bedwyr s’exclame. – Que CELA soit mieux qu’une photographie !... Alors d’un geste chevaleresque tel un coup d’épée vif, précis et tranchant, Bedwyr arrache avec ses deux puissantes mains la plaque de rue de son poteau ! Puis il me la tend, me l’offre en me signifiant : Voilà pour toi ! C’est à toi maintenant et fais-en bon usage !
Désormais, sur Le chemin d’Arthur pour toujours et partout je suis. Vous aussi je vous invite à l’emprunter ce chemin.

Mon père se prénomme Arthur et son épouse Yvette est l’invisible Orchidée blanche éternelle qui est devenue immortelle, dans le creux de nos âmes. Fils Edziré, je suis aussi Arthur. Ma jeune sœur, Uainthe, dans la Jujupe bleue de son enfance, est Arthur. Mon jeune frère, Llyr, sous son Casque d’Or est Arthur.

Tout le monde en chemin, il suffit d’avoir l’œil bon, est Arthur ! Ce n’est pas le bienveillant fantôme de Rimbaud le bien-voyant… - Il passe et repasse toujours par cette voie… Voix ? … Qui nous contredira, CELA non ! ARTHUR, OUI !



Et désormais, à jamais l’Orchidée blanche à l’âme, je suis sur Le chemin d’Arthur, dans les prémisses d’un espèce de long combat final qui pour moi a commencé… - On y passe tous !

J’écoute en silence pousser ma barbe poivre-sel de vieux Roi d’Arth et chanter la conjugaison de mon Loup moulangeur et souffleur de mots.


dimanche 16 avril 2017

HEARTBREAK HOTEL

Chant vingt neuvième – « HEARTBREAK HÔTEL »
- Version courte –

Por ch’ thiot Jin-Pierre Jòrdin

De nos vies, tresses de nod vies, toi, truelle De nos vies, nausée de nos vies, caisse de Nos vies, chanvre de nos vies, jaune de nos
Vies – par le bec de l’orphie, par la baie De L’Authie – par la tétine du bleu du ciel Lucie viendra – Lucie viendra – Lucie viendra.
Ivar Ch’Vavar

Pour nous rendre à Douai, avec Lucie, nous avons pris place dans ma bagnole ; avant de démarrer, j’ai appuyé sur le bouton on de l’auto-radio-lecteur de cd. Via Radio-classic 21, Elvis Presley commençait à chanter Heartbreak Hôtel * ; 


immédiatement Lucie me confie – J’aime ça ! C’est bien Elvis Presley ? Du tac au tac, je réponds – OUI ! C’est Heartbreak Hôtel. Lucie ne parle pas l’anglais mais il m’a semblé judicieux de lui donner la traduction du titre – C’est À L’HÔTEL DES CŒURS BRISES. Et alors elle a eu un immense sourire…

*Mais j’ai toujours préféré la version… - piano-fendu-solo - …par John Cale.


- Version longue – EPONA & Dzyrh AU CIMETIERE
À la mémoire de Didier B.

En regardant le calendrier j’ai vu que c’était la fête de l’Immaculée Conception, pourvu, Seigneur, qu’elle accepte de nous tendre une main secourable. …J’avais le palpitant qui dansait la gigue et les mains secouées par des tremblements.
– Extrait de « Sur ta tombe » de Ken Bruen.-

Quand Dzyrh partait de Cambrai pour aller chercher à L’Hôtel de cœurs brisés de Douai, Epona, la farfue qui aime les chevaux, Radio-classic diffussez Honky Tonk Woman des Rolling Stones… 
- Honky Tonk est aussi un film remarquable de et avec Clint Eastwood, dans lequel est raconté la fin de vie d’un tubar de vieux chanteur de country qui part… avec son neveu à qui il offre un voyage initiatique. …Pour enregistrer quelques dernières chansons poignantes avant de mourir.
Dzyhr, au volant de sa bagnole d’invalide des rue, se sentait à nouveau comme un Jack Kerouac de la vieille Europe… - dixit Myrddin - …en emmenant Epona pour la toute première fois sur la tombe de son père enterré, il y a juste un an, à la petite terre dormoire d’une petite ville dans du Breacon…
Epona & Dzyhr ont tourné et retourné, main dans la main, sur la petite terre dormoire, avant de trouver la tombe… - Pas de croix ! Ni de pierre tombale ! Ni de plaque ! - …Ils ont fini par trouver un petit monticule de terre aride de la taille d’un cercueil… Epona s’est effondrée à genoux en sanglots, tout en tapant de ses p’tits poings la terre désséchée… - Tandis que dans le dessous des os du crâne de Dzyhr résonnaient une nouvelle fois encore les vers de Dylan Thomas, à son père mort : 
DO NOT GO GENTLE INTO THAT GOOD NIGHT / OLD SHOULD BURN & RAVE AT CLOSE OF DAYS ; / RAGE, RAGE AGAINST THE DYING OF THE LIGHT… - N’ENTRE PAS SANS VIOLENCE DANS CETTE BONNE NUIT / LE VIEIL ÂGE DEVRAIT BRÛLER & S’EMPORTER À LA CHUTE DU JOUR ; / RAGER, S’ENRAGER CONTRE LA MORT DE LA LUMIERE…
Puis Epona s’est relevée en larmes et le ciel c’est ouvert et a commencé à pleurer dans la chaleur de l’été commençant… Alors Epona est venue se blottir, toute sanglotante aux creux des bras de Dzyhr qui lui aussi pleurait… - Kloé, Dzyhr a pleuré car CELA pleure aussi un « vieux » punk ! - …Puis Dzyhr s’est détaché d’Epona, s’est éloigné doucement pour laisser Epona parler à son pére…
Plus tard, ils ont retrouvé la route pour le retour à Douai… - Après avoir été se restaurer un peu - …Epona s’est assoupie… -Après avoir mis un disque d’Elvis Presley dans le lecteur cd - …Tandis que Dzyhr conduisait en silence…
De retour à Douai, le ciel était si lumineux ! Epona & Dzyhr ne pleuraient plus… Et avant que se referme la porte de L’HÔTEL DES CŒURS BRISES, Epona… son visage était si lumineux ! …a eu, en guise d’au revoir, un vaste geste de la main et un immense sourire afin de saluer Dzyhr.


Dzyhr quand il fut de retour dans sa tanière de Loup, a éprouvé de relire une note de 1944 du Poète serbo-croate Dusan Matic : Il y a une vérité de la poésie. Il est vrai, cette vérité ne prouve rien. Elle n’est pas la vérité de la vie. Elle ne sert à rien. Il est bien qu’il en soit ainsi. Mais elle a parti lié à la vie. Coup de sonde dans l’infini, rire dans l’abîme. Plongée dans l’essentiel. Son flux et son reflux. Miroir du monde. Miroir déformant, mais miroir. Tu peux le déchiffrer mais ne peux le briser. Tu peux la briser mais ne peut pas la déchiffrer. Non, tu ne peux pas la détruire. Elle existe à sa manière. Poétiquement. Mais la vie, à sa manière s’infléchit vers elle, en passant. En passant ? Mais tout n’est-il pas que passage : les cristaux et les nœuds du passage. La Vie.

*********

samedi 15 avril 2017

LE BLUES DE FÈS

SAISON QUATRIÈME : CONTES & AUTRES RECITS


Chant vingt huitième – LE BLUES DE FÈS où le bas troué d’un message.

Au souk des cieux, elle danse sur le blues de Fès. Elle chante : Je suis l’absente en pointillé. Celle qui au bout du bout du chemin ne désire pas demeurer dans les odeurs de la toilette finale.
Ffarwel I Bwthyn Fy Nain !


Priez pour eux ! Voyez le bas collant trouée de ce message qui donne à se coiffer d’un vent juif qu’invente à souffler John Zorn pour la ronde innocente des enfants nus d’Henry Josep Darger, jr. Silence – blanc -. Je m’en retourne aux alizés d’Orient. Ils m’interpellent de par les voix d’Aziza, Ali, Ahmed, Jalal et surtout Asrhaf. Ils me réconfortent à la paix fraternelle des justes en l’au-delà de Khurbn.


Aucune tête pensante armée ne m’apprivoise. CELA serait contre le rire en étincelle de Louve Bleue-NUIT. Elle annonce : Je suis d’aucune apparence ! Je l’accueille de la sorte en le paysage de son visage. Je me déborde dans l’effacement, je m’efface dans débordement… Pour qui chantes-tu, Homme invisible ?


Deux diamants, dans l’histoire d’une amoureuse tendresse, ne sont plus que virtuels. Par l’au-delà des xylophoniques résonnances des résonnances des vieilles langues de la robe de l’Europe, ils ferment à l’unisson le clapé à Hollywood.
Le saxophone remonte la colonne vertébrale cuivré de la nuit, je me souviens très bien. C’est CELA ! Tu m’as compris ? Le temps, aujourd’hui, serait inscrit aux feuillages des saules pleureurs ? …Tous ces moments peut-être dont NOUS parlons aujourd’hui… Pour NOUS, il n’y a rien à partager sauf le passé. Tous ces moments perdus qui ne reviendront jamais… jamais… JAMAIS**.


Mais je ne chante pas pour Europe, ni Hollywood, ni ce temps d’aujourd’hui inscrit aux feuillages des saules pleureurs… Mon blues est celui de l’Homme devenu Invisible à tous les jeux de je. Mère des pleurs, ma religion est Musique, s
on hôtel nos carcasses.
Ô ! Croyez-moi Sainte Mère des pleurs. J’écris sur la frise frileuse d’un piano édenté. Rien de plus, rien de moins.
Homme Invisible, pour qui chantes-tu ?


Flarwel I Bwthyn Fy Nain !


*Au revoir la ferme de ma grand-mère !

**  Extrait de Song for Europe. Chanson de Roxy Music du second album : Stranded – 
1973-

jeudi 13 avril 2017

CANTROÙLI POR ECH'L ABLUHITE EDZEUR CHES KHONORINS QUANTT ECH DHIAPE I LL 'ÀROT DIT.

SAISON QUATRIÈME - CONTES & AUTRES RECITS


Chant vingt septième – Cantroùli por ech’l abluhite edzeur chés Khonorins quantt ech dhiape i’ll' àrot dit. Chant sacré pour qu’advienne la révélation lumineuse sur ceux qui n’ont plus la connaissance.

Ecardes dech douckdouck in fàrnazie ed chés pènas à ch’clor,… / (abluhites dech’l époutreu ech’l ébardleu Dzyhr) / à mi qu’os s’àrnonchèches, ej su Dzyhr Derwydd, ch’l émormleu ed chés seurtèys. / Ej su chl’àrck-Abranm dech ciu, ej su cheule croézèye d’chés thiots piéchintes dech débout. / Coére, étou ej su ch’ pati bleux, màrouleusemint frèche pi yeu.iche, ch’ pati bleuw màrouleusemint tout déployèy / Eque pon in trézawis’mint i n’ pùt së nnin rafarder. / Ej su Ayayayaya, chl’àirignie d’cheule saprèye pétchèye ed chés Khonorins, / Ej su chl’épavoedèy pi innarsè nhiàr ed chés Khonorins. / Adon laù, ch’ét cheule nworte agaÿante pi gàrbourioeuse càrchéle ; /Tàrtous’ dévalé chi din chés papàrs inplokèys, / Vius pàrchonnhiéys écàrvintreus, qu’os s’àrnonchèches a mi, ej su chl’émormleu-époetreu ed chés seurtèys, Dzyhr Derwydd. / Takavir ! Chés nsékos qu’ nozoete tertous in-hui àrcordons, i soutcho’të djaù, / Edvint ch’étot l’ déflipotage : ech douckdouck m’infutaint din sin écoulmint, ej démucho qui étot àrnouvlainche. / Ech douckdouck, kminchmint dech poepraje su kminchèy, éto ch’ti del nworte agaÿante pi gàrbourioeuse càrchéle ; / Ej’ déssake, j’àrtrét un nséko débotchaint dech coranjhe del nworte agaÿante pi gàrbourioeuse càrchéle ; / Trézawizant insin, jë l’ sé bin, qu’ej déssake cheule voésse del nworte càrchéle. / Oh, chi qu’mi, ej m’edvise mâl, eque chl’apréche ed cheule foete qu’ale peuche néthié m’foete à-fét. / Du moùmint qu’cheule foete ch’étt à-coese eque mizoete ej sutt un Khonorins, bin ch’étant qu’cheule foete ale néthiche em’ foete pour chaùqu’ale aù du neu. / Chés vius crateus, oetjours ingravèys, dépieul’të coére l’ nake- - / Vné chi-laù, vius pàrchonnièys écarvintreus… / …Ej su parélh à ch’solél dell àrnouvlainche ! / T :éte ed cocriaco dell àrnouvlainche din l’douckdouck, noér agaÿante écolaje é-pi ‘rwète min wal-braù muché edpa drière ed tinn ëdzir. / Cheule souvenanche, à coese équ’ale ét toudi laù, ale ét l’ coese ed tous noùs bérluzries à mi, à li pi à coére ti. / Chl’apréche del bérluzrie, nozoetes-târtous’ ale foèt berloké. / Ch’étt insin ! / Quaintt à pu rin buzié edpa chl’ éblérâjhe. / Vlaù qu’ cheule nworte agaÿante pi gàrbourioeuse càrchéle / Foét poùrtréture su l’ corte de mn’ arainghe… / (é-pi cheule nworte gàrbourioeuse càrchéle n’ét pon si agaÿante eque chau !) / …Epi mi ëj l’ cante Ayayayaya ! Chl’ àirignie… por echl’ abluhite edzeur chés Khonorins quantt ech dhiape i ll’ arot dit.



Traduction française de la version originale picarde de ce chant sacré.

Chant sacré pour qu’advienne la révélation lumineuse sur ceux qui n’ont plus la connaissance.
Eclats du frénétique battement du cœur des ailes au crépuscule,…
[éclats lumineux du fouleur, l’écraseur Désiré]
abandonnez vous à moi, je suis Désiré Voyant-du-chêne, l’écrabouilleur des certitudes.
Je suis l’arc-d’Abraham, je suis la croisé des p’tits chemin au final.
Encore, je suis aussi la pâture bleue, amoureusement fraîche et humide, la pâture bleue amoureusement toute dépliée dont aucun clair entendement par ruse ne peut détourner.
Je suis Ayayayaya, l’araignée de l’équipe sacrée de ceux qui n’ont plus la connaissance.
Je suis le loufoque enflammé nouveau-né pleurnichard de ceux qui n’ont plus la connaissance.
Donc, là, c’est l’effrayante et ensorceuleuse crécelle noire ;
Tous, ici, descendez dans l’image contaminée d’un enfant vue dans l’œil d’un autre, vieux éventreurs complices de meurtres,
Abandonnez-vous à moi, je suis l’écrabouilleur-écraseur des certitudes, Désiré Voyant-du-chêne.
Stupèfiant ! Ce que nous apprenons aujourd’hui existait déjà auparavant le fil se déroulait : le battement
me glissant dans son flux, je découvris qu’il était mutation –
le battement, origine du langage à l’origine, était celui de l’effrayante crécelle noire ;
j’énonce, exprime quelque chose survenant de l’esprit de l’effrayante et ensorceleuse crécelle noire ;
entendant clairement par là : je le sais bien que j’énonce la voix de la crécelle noire.
Oh, si moi, je m’exprime mal, que l’ardeur de la faute suffise à excuser ma faute.
Si la faute c’est parce que je suis de ceux qui n’ont plus la connaissance alors qu’à moi la faute s’excuse puisqu’elle anticipe !
Les vieux couteaux, autrefois enterrés, découpent encore l’institution.
Venez ici, vieux éventreurs complices de meurtres !
Têtes de coq de la mutation dans le battement, effrayant noir enseignement fantastique puis vois mon bras d’honneur caché dans le dos de ton désir.
Les souvenirs, parce qu’ils sont toujours présents, sont la raison de mes fautes, des siennes et des tiennes aussi. L’ardeur de ta faute, nous autres tous, nous fait tituber. C’est ainsi !
Quand à l’oubli, impossible !... – la faute, elle est offerte par l’inattention. Voilà que l’effrayante et ensorceleuse crécelle noire prend forme sur la corde de mon discours… *
[puis l’ensorceleuse crécelle noire n’est pas si effrayante que cela !]
et moi je la chante Ayayayay ! l’araignée… pour qu’advienne la révélation lumineuse sur ceux qui n’ont plus la connaissance.

Par Désiré Voyant-du-chêne/Edzyr Derwydd et dans l’espoir d’exorciser la malédiction « Bienvenue chez les chtis ». Ce chant est une ludique tentative d’adaptation cocasse, très personnelle, en picard chamanique d’un extrait de «  LA VOIX DES KARAW » ; spécialistes d’une pratique complexe où se mêlent le symbole & la voix. « Les KARAW (singulier : KARA) sont des maîtres initiatiques de la secte Kore des Bamanas […], dernière d’une série de six sociétés secrètes dont les membres accomplissent une sorte d’union mystique avec l’être divin » (Judith Gleason).

Pour un éclairages supplémentaires, consultez la formidable anthologie de Jerome Rothenberg : Les Techniciens du sacré. (version française établie par Yves di Manno) et paru aux éditions José Corti.