Feinal 3 - TOUS NOS JOURS SONT UN POEME - Part 2.
D’après
Jean-Luc Galus
Les
pluies bleues ne peuvent chuter que sur les épaules de l’homme.
Jean-Luc,
n’est-ce qu’un don du ciel ? JAIN-LUCK !?
L’bleuse,
i ét pértot. L’bleuse, i ét ed pértot. Bleuse,
Ch’ét
ed to’t pértot. Ch’ét l’monne dech l’onme d’
Ensor
qui pache incor pi coére à cheule keu leu pindue à
Ch’driére
dech Christ – din Bruxelle étou ote part – tèrtous’
tout-seus,
/
ché-z onmes !
Chl’onme
cache ës’ « Jérusalem ». Ô, Jésus ! Ch’ét
no painche qu’ale
Armonte
pi qu’ale ét dedjeulée in ploéne bouke. Ô, Jésus !
Tertous’ tout-seus.
Ch’ét
l’djitare à Mississippi Fred McDowelle qu’ale braye… Ch’ét
No
saing qui keurt edsous no pio. Ch’ét ch’ goulo-bérzié d’
Enne
boutéle qui gliche edsu chés cortes, cha ghilhe, cha buke !
Chaù.
/
…Niérk-rache !
Ed
ché-z ames bleuses ch’ét l’voèsse à Délich’ o-bin Mamie
Smith
Qu’ale
braye, ës’délaminte por ti-z oete, ti-z oete, tout-seus ;
tertous
/
tout-seus.
Ô
Jésus ! Ravise bin, arwéte bin driére, chl’onme rétanpi
dsu eute t’cro.
Les
pluies bleues ne peuvent qu’éclater… tous nos jours sont un
poème.
En
vers arithmonymes de 13.
Traduction
de la partie picarde :
Le
blues, il est partout. Le blues est de partout. Blues,
C’est
« de tout partout ». C’est le monde de l’homme d’
Ensor
qui passe encore puis encore à la queue leu leu pendu au
Derrière
du Christ – dans Bruxelles et ailleurs – tous seuls, les hommes !
L’homme
cherche son « Jérusalem ». Ô, Jésus ! C’est
notre panse qu’elle
Remonte
et qui est vomie en pleine bouche. Ô, Jésus ! Tous seuls.
C’est
la guitare de Mississippi Fred McDowell qui pleure… C’est
Notre
sang qui coule sous notre peau. C’est le bottleneck d’
Une
bouteille brisée qui glisse sur les cordes, ça coule, ça cogne,
/
ça dégueule de rage !
Des
âmes bleues c’est la voix de Délice ou Mamiee Smith
Qui
pleure, se lamente pour toi l’autre, toi l’autre seul, tous
seuls.
Ô,
Jésus ! Regarde bien, vois bien derrière, c’est l’homme
redressé sur ta croix.
Feinal
3 – TOUS NOS JOURS SONT UN POEME - part 2.
D’après
Jean-Luc Galus
Les
pluies bleues ne peuvent chuter que sur les épaules de l’homme.
Jean-Luc,
n’est-ce qu’un don du ciel ? JAIN-LUCK !?
L’bleuse,
i ét pértot. L’bleuse, i ét ed pértot. Bleuse,
Ch’ét
ed to’t pértot. Ch’ét l’monne dech l’onme d’
Ensor
qui pache incor pi coére à cheule keu leu pindue à
Ch’driére
dech Christ – din Bruxelle étou ote part – tèrtous’
tout-seus,
/
ché-z onmes !
Chl’onme
cache ës’ « Jérusalem ». Ô, Jésus ! Ch’ét
no painche qu’ale
Armonte
pi qu’ale ét dedjeulée in ploéne bouke. Ô, Jésus !
Tertous’ tout-seus.
Ch’ét
l’djitare à Mississippi Fred McDowelle qu’ale braye… Ch’ét
No
saing qui keurt edsous no pio. Ch’ét ch’ goulo-bérzié d’
Enne
boutéle qui gliche edsu chés cortes, cha ghilhe, cha buke !
Chaù.
/
…Niérk-rache !Ed
ché-z ames bleuses ch’ét l’voèsse à Délich’ o-bin Mamie
Smith
Qu’ale
braye, ës’délaminte por ti-z oete, ti-z oete, tout-seus ;
tertous
/
tout-seus.
Ô
Jésus ! Ravise bin, arwéte bin driére, chl’onme rétanpi
dsu eute t’cro.
Les
pluies bleues ne peuvent qu’éclater… tous nos jours sont un
poème.
En
vers arithmonymes de 13.
Traduction du picard :
Le
blues, il est partout. Le blues est de partout. Blues,
C’est
« de tout partout ». C’est le monde de l’homme d’
Ensor
qui passe encore puis encore à la queue leu leu pendu au
Derrière
du Christ – dans Bruxelles et ailleurs – tous seuls, les hommes !
L’homme
cherche son « Jérusalem ». Ô, Jésus ! C’est
notre panse qu’elle
Remonte
et qui est vomie en pleine bouche. Ô, Jésus ! Tous seuls.
C’est
la guitare de Mississippi Fred McDowell qui pleure… C’est
Notre
sang qui coule sous notre peau. C’est le bottleneck d’
Une
bouteille brisée qui glisse sur les cordes, ça coule, ça cogne,
/
ça dégueule de rage !
Des
âmes bleues c’est la voix de Délice ou Manie Smith
Qui
pleure, se lamente pour toi l’autre, toi l’autre seul, tous
seuls.
Ô,
Jésus ! Regarde bien, vois bien derrière, c’est l’homme
redressé sur ta croix.
Notes :
Mississippi
Fred McDowell : Fred McDowell plus communément nommé
Mississippi Fred McDowell [1904 – 1972] est un chanteur, guitariste
et compositeur de blues américain. Il joue de la guitare acoustique
slide, au début avec un couteau de poche, puis avec un os de côte
de bœuf puis plus tard avec un morceau de verre pour obtenir un son
plus clair. On lui doit le célèbre titre : You
Gotta Move que
The Rolling Stones reprendrons pour conclure leur album : Sticky
Fingers. Le
blues de Mississippi McDowell est sans aucunes fioritures et purement
minimale, il se contente juste souvent de doubler à la guitare la
mélodie qu’il chante.
Délice
ou Mamie Smith : Mamie Robinson, plus connue sous le pseudonyme
de Mamie Smith était une artiste américaine [1883 – 1946]. Elle
s’illustra successivement ou simultanément comme danseuse de
revue, chanteuse de jazz et de blues, pianiste et actrice. Elle
enregistre le 14 février 1920 pour le label Okeh son second disque :
Crazy
Blues et
c’est le premier disque de blues qui remporte un énorme succès
[75000 exemplaires de vendus en une semaine]. En fait, elle avait
précédemment enregistré un premier disque de deux titres :
You
Can’t Keep a Good Man Down &
That
Thing Called Love, sans
être foudroyant son succès avait été suffisant pour qu’on fasse
de nouveau appel à elle, et cette fois ce fut une date historique
pour la musique du début du siècle 20.
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